Jolabarcelone2015

Barcelone et Pablo Picasso (1881) sont inextricablement liés. Non seulement l'artiste y a terminé sa formation universitaire, mais c'est aussi là qu'il fit ses premiers pas vers le modernisme. Le musée Picasso expose les plus importantes œuvres du début de la carrière du peintre, réalisées alors qu'il vivait et travaillait dans sa bien-aimée « Barça ».

Si vous êtes de passage sur Barcelone, offrez-vous une visite au musée Pablo Picasso…une expérience riche d’enseignements et représentative des révolutions artistiques du XXème siècle. Le musée, organisé dans des palais attenants et interconnectés, est en soi une œuvre d’art.

Originaire d’Andalousie où il passe les premières années de sa vie, Pablo Ruiz Picasso grandit à Barcelone, son père ayant été nommé professeur à l’Ecole des beaux-arts. Picasso y est lui-même admis en tant qu’élève à l’âge de 14 ans, comme il le sera deux ans plus tard, à l’Académie royale de Madrid.

Après cette période d’études classiques, il découvre la vie de bohème, notamment en fréquentant un cabaret artistique et littéraire de la vieille ville de Barcelone, Els Quatre Gats, où ses travaux sont exposés pour la première fois. À   cette époque, il fréquente un Bordel   du « Carrer D’Avinyo » qui lui inspirera   l’un de ses plus célèbres tableaux, Les Demoiselles d’Avignon. Il noue   aussi de solides amitiés, comme avec Casagemas, dont le suicide en 1901 le marquera profondément : c’est en représentant son ami mort qu’il découvre le potentiel émotionnel des peintures en camaïeu bleu.

À partir de 1904, il s’installera définitivement en France.

La collection permanente du musée réunit 4249 œuvres du maître et donne un éclairage unique sur son parcours artistique.

Parmi les trésors picturaux du musée, vous pourrez contempler la série Les Ménines (Las Meninas, en espagnol : les demoiselles d’honneur), un travail d’interprétation du fameux tableau de Velazquez réalisé entre le mois d’août et le mois de décembre 1957.

Dalí sur la Costa Brava

La Costa Brava accueille les amateurs de surréalisme avec trois musées consacrés à Dali, bien loin du conventionnalisme des musées. Leur visite s’avère très suggestive et permet de se laisser submerger dans le monde onirique de l’artiste, puisqu’il ne s’agit pas d’une succession d’œuvres isolées, mais de grands ensembles artistiques. Des espaces architectoniques et des montages surréalistes qui ne laisseront pas indifférents.

Figueres , localité de la région de Gérone qui a vu naître et mourir à Dalí, vous captivera. Vous y trouverez le musée - théâtre Dalí, un gigantesque élément surréaliste qui réunit plus de 1 500 œuvres. Des pièces aussi emblématiques que «Port Alguer», «Galatea de las esferas», la salle «Mae West», ou la «Cadillac lluvioso» s’ajoutent à des montages optiques, des hologrammes ou des stéréoscopies jamais imaginés auparavant.

Pour connaître les aspects les plus privés de la vie du peintre et sa muse, nous vous invitons à visiter la maison - musée château Gala Dalí. L’exclusivité est la note prédominante de ce château médiéval de Púbol où l’on découvre les peintures et les dessins que Dalí a offerts à Gala. Une atmosphère mystérieuse enveloppe les salles conçues et décorées de la main de Dalí. Laissez-vous captiver par les sculptures d’éléphants qui ornent le jardin, la piscine entourée de bustes de Wagner ou les robes de soirée de Gala conçues par l’un des grands génies de tous les temps.

Sans quitter la Catalogne

Il est également intéressant de visiter un ancien refuge de Gala et de Dalí pendant des années. Parcourez la maison-musée de Salvador Dalí à Portlligat, une très bonne occasion pour s’entourer des scènes du créateur catalan. C’est à partir de l’observation de ces maisons de pêcheurs que sont nées la plupart de ses œuvres maîtresses et elles peuvent être considérées comme une pièce artistique en elles-même. Aux bords de la Méditerranée, un parcours inoubliable de son atelier, sa bibliothèque et de ses salles privées.

La richesse du patrimoine de Dali continue en Catalogne grâce aux importants centres et musées. LeCentrez d´art Perrot-Moore de Cadaqués, le Museu de Montserrat ou le Museo Comarcal del Maresme en sont quelques exemples.

On visite sa fondation de Barcelone au même titre que le musée Miró ou la Sagrada Familia de Gaudí. Le peintre et sculpteur catalan Antoni Tapies est décédé en 2012 à son domicile de Barcelone à l'âge de 88 ans des suites d'une courte maladie. Le journal El Mundo a salué «le dernier grand artiste du XXe siècle», un maître de l'avant-garde abstraite en Europe.

Né le 12 décembre 1923, cet artiste autodidacte avait obtenu une reconnaissance internationale avec ses toiles et compositions étonnantes, parfois réalisées avec des matériaux de récupération.

Exposée dans les plus grands musées du monde, son oeuvre  a été associée à d'autres grands noms de l'art du XXe siècle, comme Joan Miro et Salvador Dali, eux aussi catalans, et au mouvement surréaliste. Antoni Tapies avait aussi rencontré Pablo Picasso en France.

Il avait reçu la médaille d'Or de la Generalitat (gouvernement autonome de Catalogne) en 1983, deux ans après avoir reçu le Prix de la Fondation Wolf des Arts. Il avait également reçu le Prix Prince des Asturies des Arts en 1990, la Médaille Picasso de l'Unesco en 1993 et le Prix Velazquez des Arts plastiques en 2003. Le roi Juan Carlos d'Espagne lui avait conféré en avril 2010 le titre de marquis de Tapies.

Un nouveau langage dans les arts plastiques

Le directeur du musée Reina Sofia de Madrid, Manuel Borja-Villel, a rendu hommage à l'artiste qui, a-t-il dit, fut «capable de créer un nouveau langage» dans les arts plastiques. «C'est une triste nuit, a-t-il déclaré à la radio RNE, mais l'important, c'est qu'il nous reste ses oeuvres, qui sont extraordinaires, ainsi que son travail de collectionneur, sa fondation et ses écrits».

Pour le chef du Parti socialiste espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, «Tapies a probablement été l'artiste espagnol le plus important de la seconde moitié du XXe siècle». «Tapies était radicalement libre dans sa créativité, et cette liberté s'est manifestée aussi bien dans son travail que dans son engagement éthique dans la société», a déclaré le leader du PSOE. Dans les années 1960, Tapies avait pris part à la résistance contre la dictature de Francisco Franco, un engagement qui lui avait valu une amende et une brève détention.

En 1984, l'artiste avait créé la Fondation Antoni Tapies pour promouvoir l'étude et la connaissance de l'art moderne et contemporain. A cette fin, la Fondation avait établi son siège en 1990 à Barcelone dans l'ancienne maison d'édition Montaner i Simon, oeuvre de l'architecte moderniste Lluis Domenech i Montaner. Une fois restauré et aménagé, l'édifice - construit entre 1881 et 1885 - a accueilli de nombreuses expositions. Il réunit l'une des plus vastes collections des oeuvres de Tapies, constituée en majorité de donations de l'artiste lui-même.

Tapies, qui a créé au cours de sa carrière plus de 8.000 oeuvres, dont beaucoup sont exposées dans les principaux musées d'art contemporain du monde, était fidèle aux matériaux pauvres: ficelle, fil de fer, paille et terre.

Œuvres de Joan Miro

Joan Miro est un peintre-sculpteur considéré comme un artiste majeur du surréalisme. Barcelone possède un certain nombre de ses œuvres et un musée-galerie lui est dédié.

Miro est né à Barcelone, mais il a passé la majeure partie de sa vie en dehors de la ville. Il a toutefois laisser un héritage artistique à la cité.

Fundacio Joan Miro (Musée Miro)

                        Le Fundacio Joan Miro est situé dans le quartier de Montjuic, le bâtiment abritant la collection est constitué de grands blocs blancs de formes abstraites. Cette galerie possède une collection permanente de travaux de Miro, des sculptures et des esquisses de peintures ainsi que des tapisseries. Certaines de ces tapisseries font plusieurs mètres de hauteur. Le musée abrite la collection la plus complète et la plus variée d'œuvres de Miro. En plus des créations de Miro, la galerie propose également des expositions temporaires d'autres artistes surréalistes.

Joan Miro dans la rue

En plus du musée Miro, vous pourrez apercevoir des mosaïques et des sculptures de Miro dans toute la ville.

Le meilleur endroit pour voir son travail est le parc Joan Miro. Ce parc urbain est situé à proximité de la Plaza de Espana et s'étend sur une superficie d'environ quatre pâtés de maisons. La plus grande et la plus connu des pièce de ce parc est la Dona i ocell (femme et oiseau), qui est une grande sculpture abstraite multi-colore de plus de vingt mètres de haut. C'est l'une des dernières pièces que Miro a créé. Une autre de ses œuvres se trouve au milieu de las Ramblas. Cette fois c'est une grande mosaïque de forme simple avec beaucoup de couleurs. C'est un exemple typique du travail "Miro", elle ajoute encore plus de vie à un quartier déjà très animé.

En haute période touristique, de juin à septembre, on n'échappe pas à la cohue. Mieux vaut planifier d'abord la visite, très tôt le matin, du parc Güell. C'est là que l'on retrouve la grande place, bordée de bancs couverts d'une mosaïque de céramique. De là, on voit les maisons comme en pain d'épices, à l'entrée du parc, ainsi que la célèbre salamandre photographiée des milliers de fois par jour.

Le bonheur? Fuir la foule et s'arrêter à l'ombre des promenades surélevées pour écouter la musique de guitaristes espagnols.

Ensuite, cap vers la ville pour y visiter la Casa Milà. Ironiquement, les propriétaires du bâtiment n'aimaient pas du tout les plans de Gaudí, à l'origine. Ils firent toutefois confiance au maître... et 112 ans après sa construction, la Casa Milà est l'un des édifices les plus visités d'Espagne. L'immeuble d'appartements est célèbre pour ses étages ondulés et ses tourelles comme des boules de crème glacée.

À un jet de pierre de là, la Casa Batlló mérite aussi qu'on s'y arrête. Située dans la Manzana de la Discordia, un îlot d'édifices remarquables, elle est reconnaissable à ses balcons en forme de masques (pour les plus optimistes) ou de têtes de mort (pour les autres). Encore une fois, la façade est tout en courbes.

Un saut à la Casa Calvet (le premier édifice de Gaudí à Barcelone) vaut aussi le détour. On n'y pénètre qu'en prenant une table au restaurant Casa Clavet. L'endroit est bien coté, mais il faut prévoir environ 60$ par personne pour un repas complet.

Enfin, pour saisir toute la richesse des mécènes de Gaudí, la famille Güell, un arrêt au palais Güell (Palau Güell) est incontournable, tout près des touristiques Ramblas.